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Abyss Ingredients au coeur du sport : #6 Victor Coroller


Abyss Ingredients au coeur du sport - Ticket d'entrée pour l'interview de Victor Coroller

Comme nous le savons tous, et particulièrement en France, cet été est placé sous le signe du sport avec l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le plus grand évènement sportif au monde, qui regroupera sur les quais de Seine ce 26 juillet, des milliers d’athlètes, d’entraineurs et de supporters. Alors on s’est dit pourquoi ne pas communiquer cette ferveur sportive aux travailleurs et vacanciers connectés tout au long de l’été ?  

 

Nous voici, nous voilà et nous lançons officiellement cette série d’articles blog : "Abyss Ingredients au cœur du sport" dédiés à la pratique sportive de nos champions, mais aussi de nos collaborateurs… Restez connectés !


Portrait du jour : Victor Coroller

Victor Coroller est un jeune athlète breton originaire d’Ille et Vilaine. Après avoir découvert par hasard l’athlétisme au collège en suivant ses copains, il a finalement pris goût en rejoignant une section d’athlétisme au lycée Saint Vincent de Rennes. Puis de fil en aiguille, sa carrière a commencé à se dessiner très rapidement depuis 2012 avec un enchaînement de succès.

 

Il est à Zurich depuis 3 ans pour s’offrir un nouveau départ, un nouveau cycle d’entrainement, et viser les JO Paris 2024, un rêve olympique malheureusement   frustré pour cause de blessure 💪.


Portrait de Victor Coroller

Victor, c’est la résilience incarnée, la persévérance et la combativité malgré les frustrations ou les obstacles qui se présentent à lui.  

 

Nous sommes fières de le sponsoriser dans son parcours sportif et de vous en partager un petit extrait à travers cette interview.

 

Quelles sont les valeurs que te transmet le sport ?

 

« De manière générale, je dirais dépassement de soi, ambition et partage.

 

Et quand je parle de partage c’est au sens assez large : le partage d’émotions, mais aussi le partage au niveau culturel, qui amène vraiment une diversité et un échange très important. On est vraiment ancré dans ces valeurs dès le départ.

 

Je pense aussi que l’esprit d’équipe qu’on développe est essentiel dans notre évolution, même si on peut penser que ce n’est pas utile dans un sport comme le mien qui est individuel.

 

Alors qu’à vrai dire c’est l’inverse : je m’entraîne dans un club pluridisciplinaire avec énormément de licenciés qui pratiquent toutes générations confondues, et on s’inscrit tous dans le même cadre de valeurs. C’est très enrichissant, et ça m’a vraiment guidé toute ma vie parce que je me suis toujours entraîné en collectif, (puisque certains décident de s’entraîner tout seul).

Donc j’ai vraiment appris à s’entraîner en groupe, à se surpasser ensemble, j’ai trouvé mon équipe dedans, et je sais qu’aujourd’hui j’aurais du mal à m’entraîner tout seul.

 

Et au-delà, tous nos partenaires qui nous accompagnent sont importants. Notamment dans un sport comme l’athlétisme, il est primordial de savoir s’entourer de partenaires de confiance, car sans eux, on ne pourrait pas aller bien loin.

 

Avoir une bonne équipe médicale, compétente, et qui fait preuve d’empathie c’est plus qu’essentiel, parce que dans les moments difficiles, on est amené à se rattacher à eux.

 

Et bien sûr, la famille et les amis font partis intégrants des équipes qui nous suivent et nous accompagnent au quotidien. J’ai énormément de respect et de reconnaissances pour tous ces soutiens. »


Victor Coroller - 400m haies

Peux-tu nous parler d’une réussite dont tu es fier, mais aussi d’un échec et ainsi de l’apprentissage que tu en as retiré ?

 

« Alors, (il réfléchit), pour mon meilleur souvenir, je dirais c’était il y a deux ans, quand je faisais les minimas pour les championnats d'Europe, j’ai battu mon record que je n’avais pas battu depuis 5 ans.

 

Ça a été un processus assez long puisque, dans mes débuts j’ai évolué et vu des résultats de manières assez rapide. J’ai rapidement franchi les étapes puis j’ai rencontré un peu ce qu’on peut appeler une période de creux, qui s’est notamment mêlée avec la période du covid. C’était une période assez dure à vrai dire, puisqu’en plus des conditions de cette époque, je m’étais blessé, ce qui a particulièrement gâché ma première olympiade en 2021.

 

J’ai donc décidé par la suite de partir en Suisse, me redécouvrir un peu, en changeant de culture et d’environnement. Alors le fait d’avoir pu battre mon record en étant passé par autant de moments difficiles, d’avoir casser un certain rythme de vie, mais aussi d’avoir appris de nouvelles choses dans ce processus, n’a fait que grandir en moi l’émotion d’avoir battu mon record. Et c’est ce qui m’a d’ailleurs permis de me qualifier pour ma première finale au championnat d’Europe en 2022 à Munich.

Bien sûr j’ai eu énormément de bons moments, donc j’avoue qu’il est assez difficile pour moi de devoir en citer qu’un parmi tant d’autres.

 

Je pense aussi que les souvenirs qui ont permis de lancer ma carrière sont aussi ancrés dans ma mémoire comme les plus beaux. En 2015 par exemple, je gagne les championnats d'Europe junior en Suède, permettant de faire décoller ma carrière. C’est un de mes meilleurs souvenirs puisque je le tire aussi d’une situation qui a été extrêmement dure pour moi.

 

 En fait, je m’étais blessé deux/trois semaines avant le championnat, m’empêchant complètement de m’entraîner. Et si on ne s’entraîne pas régulièrement en athlétisme, on peut régresser assez vite. La déception et la frustration étaient donc très fortes. J’ai participé au championnat en puisant vraiment au fond de moi les dernières ressources que je pouvais encore exploiter malgré la douleur. Je suis allé chercher ce titre en Suède et ma carrière a décollé, un souvenir inoubliable.

 

Pour ce qui est des échecs, je dirais ma situation actuelle, qui est frustrante, car les blessures sont toujours des freins dans notre carrière qui n’arrivent jamais au bon moment. La déception est à la hauteur de mon engagement mental, physique et financier. Après je sais que je rebondirai pour revenir encore meilleur de quelques manières que ce soit : en changeant mon projet, en l’améliorant, en réglant mes problèmes de dos, mais aussi et avant tout, en prenant du recul sur ma pratique.

 

Je sais que ça va aussi me permettre d’aller de l’avant et de mettre en place des actions positives qui vont me permettre d’apprendre de cet échec, de me renforcer dans ma spécialité et de me construire aussi en dehors de l’athlétisme.

 

La déception est grande certes, parce que j’ai mené énormément d’efforts ; ensuite j’ai chuté ; pour après réussir à retrouver des ressources ; avant de faire face à une nouvelle rechute. Ce sont constamment les montagnes russes, tout cet ascenseur émotionnel est lourd à porter et c’est ce qui fait que la déception est encore plus grande je pense, mais j’aime me dire que c’est aussi une porte qui s’ouvre pour se redécouvrir en dehors de l’athlétisme.

 

Savoir rebondir après un échec, c’est savoir gérer un inconfort que ce soit mental ou financier. Pour ensuite tirer des enseignements sur cet échec et réussir à retrouver du plaisir dans la pratique. Et surtout je pense, à vivre avec plus de confiance sur les moments difficiles que j’ai vécu et pouvoir plus tard me rattacher à ça, en me remémorant avec fierté la manière dont j’ai su avancer et continuer d’aller de l’avant.

 

Et si j’arrive d’autant plus par la suite à faire une meilleure performance, l’émotion sera encore plus grande. Puisque c’est pour ça qu’on s’entraîne, une émotion. »

 

Pourquoi le 400m haies, parmi toutes les autres disciplines de l’athlétisme ?

 

« Alors c’est vrai que quand on est jeune, on débute sur pas mal de disciplines, mais j’aimais bien les haies et à l’entraînement j’avais des qualités de résistance musculaire.

C’est une discipline qui demande beaucoup de qualités physiques, que ce soit la gestion de l’intervalle entre les haies, la gestion de l’effort aussi, puisqu’il faut quand même réussir à encaisser 400 mètres. Donc c’est toutes ces techniques qu’il faut maîtriser.

 

On fait beaucoup d’autres choses aussi à l’entraînement, comme de la muscu, de l’aérobie, footing, technique de haies, sprint, qui amène vraiment de la variété à l’entraînement et j’aime ça.

 

Au collège, j’étais assez bon, et j’ai appris à apprécier cette discipline de plus en plus avec notamment mes performances qui évoluaient. »


Victor Coroller en entraînement

Quelle musique écoutes-tu pour te motiver avant une compétition ?

 

« Alors il n’y en a pas forcément une seule, j’écoute principalement de la musique pour me détendre et pour me conditionner. Pour ça j’avoue que j’aime bien écouter du latino, ça me détend, et ça me permet d’être plus relâché.

 

J’aime bien sinon, écouter des musiques de film comme Gladiator, ou un peu dans ce style épique, ça me permet vraiment de me mettre dans ma bulle et me pousser à donner le meilleur de moi-même.»

 

Quel est l’athlète qui t’inspires toute discipline confondue ?

 

« Assurément je dirais Stéphane Diagana, champion du monde dans ma discipline. On a déjà eu l’occasion d’échanger à de nombreuses reprises et il m’a donné de très bons conseils. J’aime vraiment son humilité à travers sa performance, sa force, son envie de réussir, même avec des blessures qu’il a pu avoir au cours de sa carrière.

 

En dehors de ma discipline, j’admire vraiment Teddy Riner, notamment en ce qui concerne la longévité de sa carrière. Il n'a pas perdu plus de 150 combats pendant des années, ses performances sont sans égales et je trouve ça vraiment inspirant.

 

Enfin, je dirais Zidane pour plusieurs qualités aussi : il a un réel côté meneur, manager, et possède une classe et une humilité vraiment très respectable je trouve. J’aime vraiment tout l’engagement et aussi l’esprit d’équipe qu’ils ont d’ailleurs un peu tous en commun, ce sont des valeurs importantes dans lesquelles on apprend tous à évoluer et qui nous construisent. »

 

Peux-tu nous raconter une journée typique d’entraînement ?

 

« Je me lève dans les 8h généralement et l’entraînement commence à 10h. Quand on arrive, on commence directement avec 1h30 à 2h d’entraînement sprint. Ensuite on a 1h à peu près de pause pour déjeuner, et dans la foulée on part pour 1h-1h30 de musculation, ce qui nous fait finir dans les 14h30. Après j’aime personnellement finir à 15h avec une séance de kiné qui dure à peu près 30min. Et enfin, si j’en ressens le besoin, je finis par un peu de méditation, en fin ou début d’entraînement d’ailleurs, en fonction de comment je le ressens.

 

Après on a aussi tout un accompagnement psychologique qui est assez régulier, et puis toute la gestion entrepreneuriale qu’il faut gérer derrière, la gestion administrative, l’aspect santé aussi notamment qui occupe pas mal. »

 

Quel conseil donnerais-tu à tous les sportifs qui veulent se lancer à haut niveau ?


Victor Coroller en compétition

« Je dirais peut-être, se prendre au sérieux, sans se prendre trop au sérieux ; garder vraiment l’aspect plaisir avec l’idée de préserver un peu ”l’insouciance de l’enfance”, que l’on est souvent amené à perdre quand on se focalise trop sur la performance ou sur le résultat.

Je dirais aussi, de croire en ses rêves, ne jamais rien lâcher, et de surtout pas craindre de perdre. On est quand même aujourd’hui dans une société qui pousse à la performance et au résultat. En tant que sportif notamment, on est très vite catégorisé et jugé en fonction de nos mauvaises performances. Mais je trouve qu’il est très important de ne pas oublier que le résultat ne fait pas la personne.

On peut perdre, ça arrive à tout le monde, et il faut même s’y préparer, pour réussir à bien rebondir derrière et revenir meilleur. Je crois beaucoup en cela et c’est d’ailleurs ce que j’essaye d’inspirer au quotidien. »

 

Prends-tu des compléments alimentaires dans le cadre de ta pratique sportive ?

 

« Alors dans ma discipline c’est un peu particulier, puisque je suis très suivi au niveau du dopage. On doit souvent donner une heure dans la journée pour être contrôlé, qui est souvent le matin entre 7 et 8h, car on est sûr d’être à la maison.

 

Mais sinon, oui j’en prends, je trouve ça bien pour la stabilité. Je prends donc de la spiruline, des vitamines, du magnésium, oméga 3, collagène, et de la phycocyanine. Je prends parfois un peu de compléments protéinés, et voilà un peu mon pack complet. »

 

Un petit mot pour Abyss ?

 

« Alors oui, déjà merci. Merci pour l’accompagnement et les valeurs que véhicule l’entreprise, j’ai senti une vraie belle cohésion d’équipe, notamment multigénérationnelle, et je me reconnais vraiment là-dedans. Même dans les moments difficiles que j’ai pu traverser, j’ai reçu des messages de soutien qui m’ont beaucoup touché. Alors encore une fois merci pour cet accompagnement sans faille. »


Merci à Victor pour ce témoignage !

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