Comme nous le savons tous, et particulièrement en France, cet été est placé sous le signe du sport avec l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le plus grand évènement sportif au monde, qui regroupera sur les quais de Seine ce 26 juillet, des milliers d’athlètes, d’entraineurs et de supporters. Alors on s’est dit pourquoi ne pas communiquer cette ferveur sportive aux travailleurs et vacanciers connectés tout au long de l’été ?
Nous voici, nous voilà et nous lançons officiellement cette série d’articles blog : "Abyss Ingredients au coeur du sport" dédiés à la pratique sportive de nos champions, mais aussi de nos collaborateurs… Restez connectés !
Portrait du jour : Charlie Castetbon
Charlie Castetbon est notre assistant R&D en biotechnologies marines chez Abyss. Au-delà de son son expertise, de sa volonté et de sa positivité et bonne humeur au travail depuis quelques mois, découvrons une autre facette de lui : le sport et particulièrement le surf.
Charlie pratique le surf depuis 16 ans (Brice de Nice, c’est toi ?). Un sport apparut depuis toujours comme une évidence, même s’il a pu découvrir d’autres disciplines sportives en parallèle telles que l’apnée ou encore la calisthenie. |
Il mène donc aujourd’hui de front sa carrière d’assistant R&D en biotechnologies marines et sa passion pour le surf et le sport de manière générale.
Nous sommes fières de vous présenter une infime partie de sa pratique sportive à travers cette interview.
Quelles sont les valeurs que te transmet le sport ?
« Je dirais, la persévérance, car le progrès dans toute pratique sportive de manière générale est assez long.
Je pense également que cela s’accompagne d’une certaine régularité : la progression est en corrélation avec la régularité, s’entraîner pour se voir évoluer.
Le respect aussi est une valeur fondamentale, même dans les sports dits individuels.
Si le respect manque à la pratique, on n’y trouve pas vraiment de plaisir et on ne véhicule pas une bonne image du sport.
Et enfin, je dirais le challenge, se fixer des objectifs, chercher vraiment le dépassement de soi. Sans oublier bien sûr, le plaisir. On peut y voir une sorte d’échappatoire à côté de la vie professionnelle par exemple. »
Quelle place occupe le sport dans ton quotidien et qu’est-ce qu’il t’apporte ?
« Le sport a une place essentielle dans mon quotidien, et je dirais même la première place.
J’en fais à peu près 1h30 par jour, et j’essaye d’en faire au moins 10h à la semaine. Ces horaires sont amenés à varier selon la pratique. Par exemple, les week-ends où je vais surfer, en fonction des vagues, je peux faire parfois jusqu’à 2 à 3 sessions dans la journée.
Cela m’apporte de la détente, du bien-être et des relations diversifiées aussi. Cela m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes, de me faire des amis en dehors du cercle professionnel.
Enfin, je dirais de l'énergie, de la force, mais aussi de la confiance en moi, puisque cela me permet de voir ce dont je suis capable. »
Selon toi, comment concilier vie professionnelle, vie personnelle et activité physique ?
« J’admets que ce n’est pas toujours évident de réussir à tout concilier. Cependant, cela m’a permis de travailler sur mon organisation, qui était loin d’être parfaite (il rit).
Cela m’est déjà arrivé par le passé de planifier parfois mes sessions de sport. Cependant, j’ai décidé d’arrêter de le faire pour cause d’imprévus. Aujourd’hui je privilégie la spontanéité.
J’essaye de faire des compromis, notamment sur ma vie personnelle, pour essayer de garder le sport en numéro 2, après mes obligations professionnelles. C’est important dans mon quotidien donc je tiens vraiment à essayer de m’organiser au mieux pour pouvoir en faire tous les jours. »
Comment gérer le phénomène de « procrastination » dans le sport ?
« Je pense qu’il est important de se rappeler les raisons qui nous ont poussé à faire le sport que l’on fait. Il faut se rapporter à ses valeurs et à ses motivations.
Pour se motiver, je dirais que regarder des vidéos de notre sport ou de sport de manière générale est plutôt efficace, cela donne envie d’aller en faire.
Je pense également que, plus tu te “pousses” à en faire, plus tu relativises sur les fois d’après. Tu te dis que ça n’a pas été si dur la fois d’avant et que ça t’avait fait beaucoup de bien. »
Quel est l’athlète qui t’inspire toute discipline confondue ?
« Il y en beaucoup bien sûr, mais comme ça, je dirais Guillaume Bourdila, un apnéiste français de renommée mondiale.
Il est très fort dans sa discipline, détient des records mondiaux, mais ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est son humilité dans la pratique. Il sait rester humble et abandonner quand il sait qu’il a atteint ses limites. Je trouve ça très impressionnant, de voir une telle maîtrise et une connaissance de soi, savoir lorsque l’on a atteint sa “ligne rouge” et quand « abandonner » tout en restant humble. »
Prends-tu des compléments alimentaires ?
« Je prends de la mélatonine, pour le sommeil. J’ai besoin de beaucoup d’environ 9h de sommeil pour être en forme et productif, que ce soit pour la pratique de mon activité physique ou même sur le plan professionnel.
Cela accompagne le sommeil et c’est important pour pouvoir vraiment se ressourcer et reprendre de l’énergie. »
Comment gérer les situations dangereuses comme les courants forts ou les requins ?
« Pour le courant, il y a une notion en surf qui est très importante, c’est le sens marin : cela traduit de ton aptitude à analyser et évoluer en milieu marin.
Il est important d’analyser le spot : la manière dont le courant se dirige, les baïnes (trous d’eau où le courant est le plus fort). C’est vraiment important d’avoir le sens marin, cette connaissance pratique et théorique avant de se lancer sur des spots.
Enfin je dirais, qu’avant de se lancer, l’analyse du spot doit être faite dans son intégralité : déroulement et puissance des vagues, orientation de la houle, taille direction du vent, zones de courant, marée… et confronter tout ça avec le niveau que l’on pense avoir le plus objectivement possible.
Chercher un point de repère sur la dune ou sur la plage pour pouvoir évoluer dans un spot de la manière la plus sécurisée possible.
En ce qui concerne les requins et pour avoir vécu 6 mois en Australie, ce ne sont vraiment pas des attaques courantes même avec les plus dangereux de la région (requin taureau, requin blanc, etc..). L’Australie a d’ailleurs mis en place des dispositifs de détection et des mesures de sécurité vraiment performantes pour limiter encore plus ce genre de risques. »
Quel conseil donnerais-tu pour minimiser notre empreinte carbone en tant que surfeur ?
« C’est assez paradoxal puisque c’est un sport proche de la nature et qui prône beaucoup l’écologie. Cependant, il est vrai que lorsqu’on fait le bilan carbone d’un surfeur entre la combinaison, la planche et toutes les matières premières : tout est « pétrosourcé ».
Je crois qu’il faudrait développer d’avantage la recherche autour de nouveaux matériaux pour créer des combinaisons ou des planches plus éco-responsables.
Je pense, notamment, à Patagonia qui s’inscrit dans des valeurs éthiques en incorporant des matières recyclées ce qui fait de leurs combinaisons des équipements dépourvus de matières pétrosourcées.
Enfin, je dirais maximiser la sensibilisation et l’éducation autour de ces problèmes. Certaines associations telles que Surf Rider Foundation le font déjà, en prônant justement la mise en place d’actions écologiques.
Je pense que la sensibilisation est primordiale pour que chacun, individuellement, adopte des actions plus vertes. Lorsque je rentre du surf, et que je vois un déchet sur le sable, ça ne me coûte rien de le mettre dans la poubelle à côté, ce sera toujours ça de moins dans la mer.
Quel est ton spot de surf favori ? Celui de tes rêves ?
« Mon spot favori, c’est aussi celui de mes rêves je pense : c’est chez moi.
Je surf dans les Landes, il y a vraiment de beaux endroits, paisibles et avec de très bonnes vagues. J’aime être dans ces spots avec mes amis, sans trop de monde, pour pouvoir vraiment profiter du spot.
En Australie, j’ai pu surfer une vague mythique, Snapper Rocks, qui était vraiment très impressionnante, mais elle était malheureusement à la hauteur de son succès : il y avait donc beaucoup de monde. »
Quels sont les aspects techniques les plus difficiles à maîtriser en surf selon toi ?
“C’est un sport assez compliqué, puisqu’il y a différents facteurs à prendre en compte : analyse et lecture de vagues, sens marin, techniques et manœuvres pouvant être faites sur la vague, sans oublier une certaine combinaison d’endurance.
Merci Charlie pour ton témoignage !