Comme nous le savons tous, et particulièrement en France, cet été est placé sous le signe du sport avec l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le plus grand évènement sportif au monde, qui regroupera sur les quais de Seine ce 26 juillet, des milliers d’athlètes, d’entraineurs et de supporters. Alors on s’est dit pourquoi ne pas communiquer cette ferveur sportive aux travailleurs et vacanciers connectés tout au long de l’été ?
Nous voici, nous voilà et nous lançons officiellement cette série d’articles blog : "Abyss Ingredients au coeur du sport" dédiés à la pratique sportive de nos champions, mais aussi de nos collaborateurs… Restez connectés !
Portrait du jour : Chloé Gazzola
Chloé Gazzola est notre assistante marketing et communication chez Abyss. Au-delà de sa persévérance, de sa volonté et de sa bonne humeur au travail depuis maintenant 2 ans. Découvrez là sous une autre facette : le sport et particulièrement le twirling bâton.
Chloé a pratiqué le twirling pendant 5 ans et a précipitamment arrêté au moment du Covid pour se consacrer à ses études. La passion restant plus forte que tout, elle décide aujourd’hui, 4 ans plus tard de reprendre le twirling bâton. |
Elle mène aujourd’hui de front ses études, son poste d’assistante communication et sa passion pour le twirling bâton.
Nous sommes fières de le sponsoriser dans son parcours sportif et de vous en partager un petit extrait à travers cette interview.
Quelles sont les valeurs que te transmet le sport ?
« Je dirais le dépassement de soi, et au-delà même du twirling, je pense que cette valeur est l’essence même du sport avec cette volonté d’aller toujours plus loin, voir ce dont on est capable.
Je dirais aussi la notion de partage. Le sport fédère et a cette faculté de rassembler, c’est un partage en continue : autant sur les peines que sur les joies, c’est vraiment le partage d’émotions en permanence.
Et enfin le travail, on peut être talentueux certes, mais sans le travail derrière, il n'y a rien et on ne peut pas performer. Particulièrement dans le twirling, avant de maitriser complètement un mouvement il faut le répéter 500 fois. »
Quelle place occupe le sport dans votre quotidien et qu’est-ce qu’il vous apporte ?
« Je pratique des sports comme la musculation et la course. J’en fais à peu près deux fois par semaine, mais pour être honnête, de manière régulière, c’est assez compliqué parce qu’ils ne me passionnent pas comme le twirling. Je reprends cet été après 4ans d’absence liée aux études et au covid, alors j’admets avoir vraiment hâte de retrouver cette passion et cette dynamique qui me donne envie de tout le temps en faire.
J’ai malheureusement perdu cette passion que j’avais pour le sport, mais avoir eu la volonté de reprendre le twirling après quelques années d’absences, me redonne vraiment le goût et la passion du sport, allant bien au-delà de l’entretien physique comme je le faisais jusque-là.
Après la course me fait du bien et c'est important pour la santé physique mentale, ça apporte une forme d’équilibre. »
Selon vous, comment concilier vie professionnelle, vie personnelle et activité physique ?
« Je pense rejoindre beaucoup de personnes sur ce point, parce que selon moi, il faut réussir à planifier, inclure ça dans notre quotidien, comme si c’était un rendez-vous professionnel.
En ce qui concerne le travail, on n'a pas le choix, il faut y aller et faire ce que l’on a à faire. Mais c’est vrai que plus on fait de sport, plus ça prend de temps sur la vie personnelle. Du temps que l’on pouvait consacrer à des activités en particulier, des personnes, enfin des moments de vie quoi.
Après je pense qu’avant de rogner sa vie personnelle au profit du sport, il y a une notion d’optimisation de son emploi du temps. Exemple très parlant, et qui me concerne je le reconnais : au lieu de passer 1h sur Instagram, où ma productivité est généralement inexistante, je peux combler ce moment de creux pour aller au sport. Cela ne me prive d’aucune activité ou de moments primordiaux de ma journée, et favorise au contraire la déconnexion. »
Comment gérer le phénomène de procrastination dans le sport ?
« Je pense sincèrement que l’on s’est tous déjà dit au moins une fois, pour des raisons diverses et variées que l’on n’avait pas envie d’aller au sport. On a tous une vie, des situations, des problèmes, des contrariétés qui ne favorisent pas toujours notre motivation.
Je pense qu’il faut se pousser à y aller mais qu’il faut aussi et surtout savoir s’écouter : soi, son corps, ses obligations.
Il ne faut pas toujours procrastiner et remettre à plus tard, mais je pense qu’il est important de se dire que pour x ou y raison, si je n’y vais pas aujourd’hui, ce n’est pas grave. De me dire que j’avais peut-être quelque chose de plus urgent à faire, que j’ai investi mon temps ailleurs et que ce n’est que partie remise. »
Quel est l’athlète qui vous inspire toute discipline confondue ?
« Je dirais Maëlys Camus, qui était une grande championne de twirling en Île de France, lorsque je pratiquais là-bas il y a quelques années.
Elle est pour moi une source d’inspiration dans la manière dont elle a su se perfectionner et se relever des blessures qu’elle a rencontré surtout sur la fin de sa carrière. Elle a malgré la douleur, participé aux championnats du monde alors qu’elle s’était fracturée le poignet quelques mois auparavant.
Ce que j’admire par-dessus tout chez elle, c’est l’art de donner l’impression que tous ses mouvements techniques, artistiques étaient faciles pour elle. Je trouve vraiment extraordinaire de se dire qu’elle a dû travailler des heures et des heures, et qu’elle a aujourd’hui atteint un perfection telle, que l’on a l'impression que c’est facile. »
Qu’est ce qui t’attires dans le twirling ?
« Je trouve ce sport très complet malgré les apparences.
Il y a pleins de disciplines implicites : le maniement du bâton, qui s’inscrit particulièrement autour de la technique. Il y a également tout le côté artistique, qui se lie avec de la gymnastique, de la GRS, mais aussi de la danse. Et enfin, un aspect théâtrale important : réussir à transmettre une émotion au travers de notre performance qui se joue sur très peu de temps. » |
Comment arrives-tu à gérer la pression lors de compétitions ?
« C’était très compliqué il y a 4 ans, j’avais l’impression qu’à chaque compétition, ma vie se jouait. Je pense qu’avec le recul, c’est très certainement lié à un manque de confiance en moi. Je sais que j’ai grandi, appris et évolué depuis. Je ne peux pas prévoir la manière dont je vais réussir après 4 ans à gérer mon stress, mais je suis plus en confiance avec moi-même et je pense que ça jouera forcément un rôle clé.
De manière générale, on essayait toutes de gérer notre respiration au mieux, de réviser 100 fois nos mouvements, de prendre le soutien de nos proches.
Pour avoir pratiquer en solo et en équipe, je dois dire que c’est 10 fois plus stressant de rentrer seule sur le praticable, parce qu’on se retrouve seule face à des centaines de personnes, des jurys... Mais en même temps, je sais aussi qu’en solo, si je me rate, je ne le dois qu’à moi.
Dans une équipe c’est différent, d’autres comptent sur moi, s’il y a un raté, ça n’impacte pas que toi. Les deux sont donc stressants, mais pour des enjeux différents. »
Comment arrives-tu à gérer les échecs ?
« Je pense qu’il y a plusieurs phases.
Certes ça fait mal à l’égo, parce qu’on a beaucoup travaillé, parce qu’il y a beaucoup d’investissement, et une chorégraphie où tout se joue littéralement sur 1 minute 30. Donc, voir le travail de plusieurs mois sur 1m30, en étant pas satisfait de notre prestation, c’est dur.
Il y a beaucoup de remise en question, et de moments de doutes. Et c’est à cet instant que suit la 2ème phase de la gestion de l’échec : on retourne à l’entraînement, et on refait le mouvement pas 200 mais bien 500 fois, ou même plus encore, jusqu’à ce que le travail finisse par payer. »
Merci Chloé pour ton témoignage !